LE GARAGE OF ROCK STORE
Le Garage of Rock est un véritable réseau social déjà bien vaste et garni ! Normal que tout aille vite, quand l’idée naît d’une rencontre de passionnés et que le projet s’impose comme une évidence.
« Lorsque Sociabble et moi avons été en contact pour la première fois, le courant est tout de suite passé. J’ai eu la chance d’avoir un interlocuteur (Cyril) qui se trouvait dans le même état d’esprit que moi et la société pour laquelle il travaille est également branchée musique ; ils ont même une salle où ils jouent ensemble régulièrement. Le projet était donc là, il suffisait juste de le faire sortir de terre. Le rock était une évidence, aucun véritable réseau social consacré à la culture rock n’existait, il y a bien des blogs ou des pages sur Facebook, par exemple, mais ils se ressemblent tous. Nous voulions pousser le concept à fond, créer un « véritable » réseau social qui regroupe toutes les infos, et surtout qui ne parle que de rock et ce, dans ses plus grandes largeurs, c’est ce que nous avons fait.
Plus de 26 chaînes thématiques sont actives afin de découvrir ou faire découvrir de nouveaux artistes, de partager des concerts ou bien encore de baver et faire baver devant des collections
d’objets rock (vinyles, livres et objets en tout genre) ou des récits des meilleures expériences rock. Le Garage est aussi une plateforme idéale pour faire découvrir son asso, son groupe, label
ou n’importe quel collectif désireux de s’aventurer toujours plus loin en Sainte Terre. LesGaragistes, sympathiques mercenaires, s’affairent avec passion et
délivrent du contenu gratuit quotidiennement, préservant ainsi une culture qui leur est chère, et qui doit faire face aux aléas de l’époque et des tendances.
« Le rock existe toujours, il est visible, il y a des millions de fans dans le monde, mais il n’est simplement plus vraiment présent de façon ouverte, comme à une certaine époque où il y avait des émissions cultes, comme par exemple, Les enfants du Rock, Rapido, Chorus, Rockline et beaucoup d’autres et bien évidement leurs présentateurs : Manœuvre, De Caunes, Dionnet, Bigot… À l’arrivée de Canal+ aussi il y avait pas mal de choses, il faut dire que Pierre Lescure et Alain de Greef étaient de grands fans de rock. Mais l’époque a changé et l’arrivée d’Internet a tout bouleversé, les chaînes de télé ne se préoccupent plus que de la culture urbaine ou de l’électro qui ont pris une très grande place dans les médias, elles sont à la mode en ce moment, ça changera, ça change toujours de toute façon. »
Il est vrai que dans les médias actuels, les informations et actualités rock peuvent sembler se noyer. La plateforme s’inscrit directement dans cette volonté de les préserver, de les faire remonter. Mais vous ne vous y perdrez pas pour autant ! Le Garage of Rock fonctionne comme un autre réseau social, on s’y repère vite car le site est clair, simple. Aucune « mauvaise » surprise ne viendra entraver votre avancée passionnée sur le fil d’actualité : pas de hamster mignon ni de photo du plat du jour ne se glisseront dans votre mur, ce que vient confirmer ici Chris Anderson.
« Les informations se perdent, surtout sur les réseaux sociaux comme Facebook, même si l’on choisit avec soin les pages à aimer, il n’est pas rare que tout ce flux soit parasité par des selfies, des photos de nourriture, des vidéos d’animaux et autres futilités. Dans Le Garage, il n’y a rien de tout ça. Nous nous sommes rendus compte que les membres se classent en plusieurs catégories, il y a ceux qui postent, qui expliquent, qui racontent… C’est le but premier de notre réseau. Un exemple : Si vous avez acheté un LP d’AC/DC en 86, vous êtes allé à un concert des Guns, vous jouez d’un instrument, ou vous avez une collection de disques, de films… venez les montrer et racontez ! Tous les membres du Garage sont rédacteurs de leurs passions et c’est ce qui fait la grande différence avec les autres. Les commentaires et/ou articles de professionnels sont mélangés à ceux des passionnés ; chez nous, tout le monde est au même niveau et est aussi important, car le partage de cette culture est la source même de notre passion et de notre engagement. Nous sommes comme une grande famille qui s’agrandit de jour en jour et chaque membre a ses préférences, le metal, le punk, la folk, la country, le garage, le death etc… c’est d’ailleurs ce qui est passionnant dans cette culture, elle est vaste. » Pas de chichis donc, mais un graphisme travaillé et électrique.
Quand on s’intéresse au modèle économique du réseau, on comprend que si ce dernier est aussi dynamique, ce n’est que grâce à un intense dévouement bénévole et un respect mutuel entre utilisateurs.
« Nous sommes plusieurs et agissons en fonction de nos disponibilités, sachant que nous sommes tous bénévoles. Pour ma part, je ne dors pas beaucoup et entre deux écritures de livres ou créations de peintures, je suis souvent libre une grande partie de la nuit. Les validations sont faites 24/24H, vous postez une info à 4H00 du mat, il y aura quelqu’un derrière pour la valider. Tout est écouté ou lu avant d’être validé, rien ne passe sans que nous ayons visionné ou entendu ce qui est posté, c’est ce qui fait que Le Garage est parfaitement rodé. Mais au final les Garagistes sont vraiment supers, parce qu’ils ne font pas n’importe quoi, il y a déjà un respect incroyable entre les membres, chez nous pas de dislike, que du positif et si vous n’aimez pas un post, un morceau, un groupe… vous pouvez en parler avec le membre qui a fait le post, car personne n’aime tout bien évidement, mais le respect est la norme principale. On peut être rock et cordial à la fois. Nous avons la chance d’avoir le soutien de Sociabble qui nous offre la plateforme et nous ne comptons pas nos heures passées dans Le Garage. J’ai déjà fait, en tant que co-créateur du réseau, plus de 700 visuels et passé des centaines d’heures, c’est idem concernant les tarifs pour la plateforme, qui ne sont, à la base, bien évidement pas gratuits, imaginez, si tout cela devait être payé, ce serait actuellement juste impossible, j’en profite pour remercier tous les participants à ce projet. »
À la question d’un éventuel entre-soi sur la plateforme et d’une possible sensation de voir le fleuve ardent se transformer un jour en eau stagnante, Chris apporte un point de vue avisé et délicatement chauvin.
« Je comprends votre question, mais il y a plusieurs façons de voir la chose. Le but n’est pas d’être simplement « entre nous », mais d’ouvrir et de faire connaître cette culture au plus grand nombre. Nos partenaires sont là pour ça. Une partie des gens imaginent des choses absurdes concernant « la culture rock », du style « Ah oui, Johnny ou Elvis » alors qu’elle est partout, tout le temps, dans la mode, la musique, les films, les tatouages, les motos, la Kustom Culture, les lieux etc… et le nombre de groupes rock dans le monde est juste énorme, tous les jours nous découvrons de nouvelles choses ! L’étendue de cet univers au sens large est immense, c’est certainement l’univers le plus vaste. »
Le réseau est donc déjà très solide, et se développe assurément, en témoigne par exemple leur radio, playlist collaborative où chacun peut ajouter sa pierre à l’édifice. Pour garder tout cet univers dans sa poche, une appli est aussi disponible… Alors, la suite ?
« Bien sûr, nous avançons en fonction de nos moyens, nous choisissons avec grand soin nos futurs partenaires, mais nous ne jouons pas sur la concurrence, bien au contraire, tous sont les bienvenus. Plus nous aurons de bons partenaires, de superbes chroniques ou de groupes qui nous rejoignent, plus nous pourrons nous étendre et nous imposer. Pour nos premiers mois d’existence, nous avons choisis 16 groupes qui ont acceptés de devenirs Garagistes, des groupes émergeants français et un groupe canadien. Nous nous voulons aussi découvreurs : à la manière des chercheurs d’or, nous nous baladons sur le Net, nous allons aux concerts à la recherche de pépites… et les groupes que nous avons trouvés en sont tous de très belles ! Si nous pouvons aider à étendre leur rayonnement, nous en serions très heureux. Nous avons aussi été le premier partenaire en France du film « Rumble – The Indians who Rocked the World », qui remet à leur place les Indiens d’Amérique, qui sont en grande partie les pionniers de la culture rock (entre autre) dans le monde, ce qui avait été oublié durant de très nombreuses années.
Le futur, nous le prévoyons déjà, nous aimerions monter des tournées avec ces groupes, presser des vinyles (oui, nous adorons les vinyles), devenir partenaire de grands rassemblements. Nous avons reçu plusieurs messages de gros événements nous félicitant de ce que nous étions en train de mettre en place, ce qui nous motive et nous fait avancer encore plus. Chaque nouveau Garagiste inscrit et une vraie joie et une marche supplémentaire pour nous. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons avancer. Alors rejoignez-nous tous et devenez de vrais Garagistes… »
Chose faite pour Longueur
d’Ondes !
ANNA KRAUSE